L’histoire du premier drapeau argentin : un symbole de liberté et d’indépendance

Le 20 juin, la République argentine célèbre le Jour du Drapeau en commémoration de son créateur, Manuel José Joaquín del Corazón de Jesús Belgrano, décédé le même jour en 1820.

L’histoire raconte que Belgrano a proposé la création d’un insigne national, l”escarapela”, afin que l’armée dispose d’un emblème commun. C’est le Triumvirat qui a approuvé l’idée : “Que l’escarcelle nationale des Provinces-Unies du Río de la Plata soit de couleur blanche et bleue céleste”.

Ce drapeau a d’ailleurs été perdu pendant de nombreuses années. Les experts du Musée historique national, où elle est actuellement exposée, expliquent qu’il s’agit de l’une des deux Bannières de Macha, ainsi nommées car elles ont été découvertes en 1883 dans la chapelle de Titirí, au nord de la Bolivie, dans la ville de Macha.

Deux ans plus tard, en 1885, le nouveau curé de Macha, Primo Arrieta, décida de faire un nettoyage approfondi de la chapelle. Lorsque les tableaux de Sainte-Thérèse furent retirés, les drapeaux firent leur apparition. Après quelques recherches, Arrieta découvrit que le curé de Macha de l’époque avait participé à une grande bataille et qu’il avait caché les drapeaux dans le tableau avant de prendre la fuite.

Arrieta poursuivit ses recherches pour reconstituer la campagne de Manuel Belgrano dans le Haut-Pérou, jusqu’à sa dernière bataille : Ayohuma. Il découvrit alors que, avant la défaite, Belgrano avait vécu dans cette maison paroissiale de Macha, où les drapeaux avaient été cachés pour ne pas tomber entre les mains des royalistes contre lesquels ils se battaient. Et c’est là qu’ils sont restés jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Aujourd’hui, cette première bannière argentine, symbole de l’engagement pour la liberté et l’indépendance, est préservée et exposée au Musée historique national, rappelant ainsi l’importance historique de Manuel Belgrano et son rôle dans la construction de l’identité nationale argentine.

Le drapeau a été utilisé pour la première fois dans la ville de Rosario, au bord du fleuve Paraná, où l’armée a prêté serment en faveur de la liberté et de l’indépendance.

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